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Formations rémunérées post-CPGE (fonctionnaires)

13 juin 2025

Une diversité de formation pour une diversité de métiers

Les formations rémunérées après CPGE représentent une voie attractive pour de nombreux étudiants souhaitant concilier excellence académique et statut professionnel précoce. Principalement accessibles par concours, ces formations concernent essentiellement la fonction publique et le secteur militaire, conférant dès l'admission un statut spécifique, soit d'aspirant militaire, soit de fonctionnaire-stagiaire. Dans les deux cas, les étudiants bénéficient immédiatement d'une rémunération tout au long de leur cursus, aspect que nous détaillerons dans une troisième partie dédiée.

Au-delà de ce statut particulier, ces formations délivrent un diplôme reconnu au grade de master. Dans la plupart des cas, ces diplômes sont également accessibles sous statut civil par un concours jumeau à celui de la fonction publique. Toutefois, certaines formations font exception à cette règle. C'est notamment le cas des Écoles normales supérieures (ENS), où l'admission sous statut civil se fait uniquement sur dossier. D'autres formations sont exclusivement accessibles sous statut fonctionnaire, comme les formations d'attaché statisticien à l’ENSAI ou de contrôleur aérien à l’ENAC. Concernant les formations militaires, la majorité (Polytechnique, Saint-Cyr, École Navale, École de l’Air) imposent un statut exclusivement militaire, à l'exception des ingénieurs militaires d’infrastructure (IMI) à l’ENSAM et des ingénieurs des études et techniques d’armement (IETA) à l’ENSTA Bretagne qui offrent des parcours civils.

Ces formations impliquent généralement un engagement dans la fonction publique ou militaire pour une durée totale, souvent fixée à huit ans, dont sont déduites les années passées en école. Ainsi, un normalien poursuivant directement par une thèse débutée en quatrième année n'aura, à l'issue de ses études, plus que deux années d’engagement effectif à réaliser dans la fonction publique.

L’accès à ces concours diffère considérablement selon les filières de CPGE. Si la filière MP est la plus riche en opportunités, permettant d'accéder à 21 des 23 concours rémunérés post-CPGE, d'autres filières sont beaucoup plus restreintes : les voies D1, ATS Génie Industriel et TB n'offrent qu'une unique possibilité d'intégration rémunérée, respectivement à l’ENS de Rennes pour les deux premières, et à l’ENS Paris-Saclay pour la troisième. Par ailleurs, le nombre de postes ouverts varie également significativement d'une filière à l'autre.

Enfin, la voie d'intégration par concours peut influencer directement la formation elle-même. À l'exception de l'ENS Ulm où l’accès aux départements est libre quel que soit le concours passé, les ENS de Lyon et Paris-Saclay imposent généralement des départements spécifiques selon la filière d’origine, même s’il est possible, après admission, de solliciter une dérogation pour rejoindre un autre département de formation.

Cette diversité et ces spécificités d’accès sont synthétisées dans le tableau suivant, qui présente précisément le nombre de places ouvertes par filière et par concours.

Nombre de places par formation

Plusieurs concours et voies d'accès aux niveaux hétérogènes

Les concours permettant l'accès aux formations rémunérées post-CPGE se regroupent en plusieurs grandes banques d'épreuves, chacune caractérisée par ses spécificités et le niveau de recrutement exigé.

La banque ENS BEL concerne exclusivement la voie A/L et ouvre principalement les portes des départements littéraires des ENS Ulm et Lyon, incluant les Arts, l’Histoire, la Philosophie, les Sciences de l’Antiquité, la Géographie, les Littératures, les Sciences Humaines, ainsi que les Humanités numériques. Notons cependant que si l’ENS Paris-Saclay propose un unique département littéraire dédié à l’anglais, l’ENS Rennes ne recrute pas via cette banque.

La banque ENS BLSES, dédiée aux filières BL, est destinée aux départements d’économie et sciences sociales des ENS Ulm, Lyon et Paris-Saclay. Elle permet également d’accéder à la formation fonctionnaire-stagiaire d’attaché statisticien de l’ENSAI ainsi qu’à d’autres parcours civils (ENSAE, ENSAI). l'ENSG-Géomatique recrute également sur cette banque

Les banques ENS Sciences regroupent les concours des filières MP, MPI, PC, PSI, BCPST et TB pour les départements scientifiques des ENS Ulm, Lyon, Paris-Saclay et Rennes. Ces départements incluent notamment Biologie, Chimie, Informatique, Mathématiques, Physique, Sciences de la Terre, Génie civil, Génie Mécanique, et Sciences de l’Ingénierie Electrique et Numérique. Ces banques incluent aussi l’accès à l’École Polytechnique (filières MP, MPI, PC, PSI). En PC, la banque permet aussi l'accès à l'ESPCI et en BCPST, cette banque permet l’accès civil aux Mines, Ponts et les Centrales régionales. En filière TB, l’ENS Paris-Saclay s'appuie également sur les épreuves du SCAV (Service des Concours Agro-Véto).

Certains concours spécifiques complètent ce panorama, tels ceux de l’ENS Paris-Saclay - D2 (Économie et gestion) et Design - et de l'ENS Rennes en filières D1 (Droit–Économie) et 2SEP (Sport).

Les ENS recrutent également sur des banques communes d’épreuves :

  • La filière ECG via la banque BCE pour l’ENS Paris-Saclay ;

  • La filière PT via la banque PT pour les ENS Paris-Saclay et Rennes ;

  • La filière TSI via le concours commun INP pour ces mêmes ENS ;

  • La filière ATS Génie Industriel via la banque ENSEA pour l’ENS Rennes.

L’École Polytechnique utilise la banque commune avec les ENS pour les filières MP, MPI, PC et PSI. Pour les autres filières, elle s’appuie sur la banque PT (filière PT), la banque CentraleSupélec (TSI), et la banque SCAV (BCPST).

Les écoles militaires proposent des épreuves spécifiques mais recrutent aussi via les grandes banques : la banque CCINP pour Saint-Cyr et l’École de l’Air (filières MP, MPI, PC, PSI), la banque CentraleSupélec pour l’École Navale. Saint-Cyr recrute également en A/L via un concours spécifique et en ECG via la BCE.

Hormis les Arts et Métiers avec leur propre concours en PT et via CentraleSupélec en PSI (IMI), et l’Institut Agro Dijon via le concours BCPST Agro (IAE), les autres formations fonctionnaires utilisent majoritairement :

  • Le Concours Commun INP (MP, MPI, PC, PSI) pour l’ENAC (formations fonctionnaires), l’ENGEES, l’ENSAI.

  • Le Concours Commun Mines-Télécom (MP, MPI, PC, PSI, PT) pour l’ENSTA, l’École de Météorologie, l’ENSG-Géomatique, l’IMT Nord Europe, l’EIVP et l’ENTPE.

  • Le Concours Géologie, Eau et Environnement (BCPST) pour l’École de Météorologie, l’ENSG-Géomatique, l'ENGEES et l’ENTPE.

Selon l’analyse de DAUR, la sélectivité de ces formations varie considérablement. Certaines comme les ENS ou Polytechnique affichent un niveau d’exigence extrêmement élevé, tandis que d’autres formations permettent un accès plus ouvert vers la fonction publique.

Ces variations de sélectivité par filière sont détaillées dans le tableau suivant.

Tableau des sélectivités

Les différentes formations fonctionnaires détaillées :

ENS - Normalien

  • Diplôme : Diplôme de l'école normale supérieur (sans précision pour Paris, pour les autres la désignation de la ville : Lyon, Paris-Saclay ou Rennes)

  • Rattachement : Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 641

  • Durée de la formation : 4 ans

  • Solde en étude : 1 801 €

Les ENS (Ulm, Lyon, Paris-Saclay, Rennes) recrutent chaque année des élèves normaliens via des concours extrêmement sélectifs, ouverts principalement aux classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) dans toutes les voies : littéraires (A/L, B/L), économiques (D1, D2, ECG) et scientifiques (MP, MPI, PC, PSI, PT, BCPST, TSI, TB, ATS). Certains départements admettent aussi des candidats sur titre (en particulier après CPGE).

Les élèves admis par concours bénéficient du statut de fonctionnaire-stagiaire de catégorie A, assorti d’une rémunération mensuelle pendant 4 ans, en contrepartie d’un engagement décennal de servir l’État dans la sphère publique (enseignement, recherche, administration, etc.). En pratique, de nombreux normaliens remplissent cette obligation via une carrière académique ou dans un établissement public. Les admis sur titre n’ont pas de statut fonctionnaire.

La formation normalienne s'étend sur quatre années et repose sur un modèle unique alliant formation universitaire de haut niveau, préparation aux concours académiques et administratifs, et recherche et ce à travers un éventail de département d'enseignement très large.

Spécialisation dans les différents des ENS

Notons que les ENS ont des politiques différentes pour l'accès à leur département après CPGE. l'ENS Ulm autorise l'accès à tous ses départements aux lauréats de ses concours (selon la section Sciences ou Lettres), tandis que les ENS de Lyon, Paris-Saclay et Rennes chaque département adresse par un concours une ou plusieurs filières.

Accès concours par département ENS

La formation se distingue par :

  • Une association à un ou plusieurs masters/magistères (internes à l’ENS ou en partenariat avec des universités prestigieuses, comme Sorbonne Université, PSL, Paris-Saclay, Lyon 1 ou Rennes 2) ;

  • Une pluridisciplinarité forte, favorisée par la souplesse des maquettes pédagogiques et la possibilité de suivre des cours dans plusieurs départements ;

  • La préparation à l’agrégation, concours de haut niveau dans de nombreuses disciplines, visant les futurs enseignants du secondaire et du supérieur ;

  • Une initiation active à la recherche, via des stages, séminaires, publications, et la rédaction de mémoires, souvent dans l’optique d’un doctorat.

Les normaliens sont amenées à valider donc une formation universitaire de niveau master (180 ECTS post-CPGE) représentant leur spécialisation et en parallèle une formation complémentaire de 72 ECTS dispensé le long des 4 années de formation. Les normaliens sont encadrés par des enseignants-chercheurs de haut niveau et bénéficient d’un environnement intellectuel stimulant, avec des liens étroits avec les laboratoires, les bibliothèques, et les réseaux internationaux.

La vocation première des ENS est de former des enseignants-chercheurs, chercheurs et cadres supérieurs de la fonction publique d’État. Les parcours les plus fréquents sont :

  • Agrégation : préparation dans la majorité des disciplines, permettant de devenir professeur agrégé, puis de candidater à des postes dans les lycées, CPGE ou IUT ;

  • Doctorat : très grand nombre de normaliens poursuivent en thèse, souvent avec un contrat doctoral dans un laboratoire d’excellence, ouvrant sur une carrière dans la recherche publique (CNRS, INRAE, INRIA, etc.) ou dans l’enseignement supérieur ;

  • Maître de conférences : concours de recrutement après thèse, permettant d’enseigner à l’université et de faire de la recherche.

Aussi les ENS on un concours externe dédié pour l'accès à deux des 4 grands corps techniques de l'Etat : le corps des Mines et le corps des Ponts, Eaux et Forêts. Les normaliens ont aussi la possibilité de candidater, au coté des écoles d'ingénieurs autorisées, aux concours externes des 2 autres grands corps techniques de l'Etat : le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE

ENAC - Ingénieur des Etudes et de l’Exploitation de l’Aviation Civile

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'ENAC

  • Rattachement : Direction générale de l’aviation civile (DGAC)

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 15

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 674€ / 1 767 € / 1 945 €

Les ingénieurs des études et de l’exploitation de l’aviation civile (IEEAC) sont formés à l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), établissement public sous tutelle du ministère de la Transition écologique. Recrutés principalement via le concours externe du Concours Commun INP (CCINP) dans les filières MP, MPI, PC et PSI, les candidats admis obtiennent le statut de fonctionnaire-stagiaire de catégorie A et perçoivent une rémunération pendant leur scolarité.

La formation, d’une durée de trois ans, est accréditée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et confère le diplôme d’ingénieur de l’ENAC. Elle couvre un large spectre de disciplines liées à l’aéronautique et au transport aérien : opérations aériennes, sécurité, systèmes avioniques, gestion du trafic aérien, télécommunications aéronautiques et spatiales. Les élèves bénéficient également d’un stage de pilotage, entièrement gratuit, pouvant conduire jusqu’au brevet de pilote privé avion.

À l’issue de leur formation, les ingénieurs IEEAC sont titularisés dans le corps des IEEAC et exercent principalement au sein de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Leurs missions incluent :

  • Le maintien d'un haut niveau de sécurité et de sûreté du transport aérien ;

  • La régulation du transport aérien ;

  • Le soutien à la recherche et au développement du transport aérien ;

  • La transition écologique ;

  • La gestion du trafic aérien et le contrôle aérien ;

  • L'élaboration de la défense des positions françaises dans les instances internationales.

La carrière des IEEAC offre des perspectives d’évolution vers des postes d’encadrement supérieur, avec des responsabilités croissantes au sein de la DGAC ou d’autres organismes liés à l’aviation civile au niveau français ou européen.

Le corps des IEEAC ouvre l'accès au concours interne pour accéder au Corps des Ponts, Eaux et Forêts à l'instar de 4 autres corps techniques (ISGN, ITPE, ITM, IAE), les nominations représentent 2 à 3 ingénieurs par an tout corps confondu. le corps des Ponts, Eaux et Forêts fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.

ENAC - Ingénieur du Contrôle de la Navigation Aérienne

  • Diplôme : Diplôme en Management et Contrôle du Trafic Aérien de l'ENAC

  • Rattachement : Direction générale de l’aviation civile (DGAC)

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 153

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 604€ / 1 674€ / 1 945 €

Les ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) sont formés à l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), établissement public sous tutelle du ministère de la Transition écologique. Recrutés par concours externe, principalement via les filières MP, MPI, PC et PSI, les candidats admis obtiennent le statut de fonctionnaire-stagiaire de catégorie A et perçoivent une rémunération pendant leur scolarité.

La formation, d’une durée de trois ans, est accréditée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et confère le diplôme d’ingénieur de l’ENAC. Elle couvre un large spectre de disciplines liées à l’aéronautique et au transport aérien : opérations aériennes, sécurité, systèmes avioniques, gestion du trafic aérien, télécommunications aéronautiques et spatiales. Les élèves bénéficient également d’un stage de pilotage, entièrement gratuit, pouvant conduire jusqu’au brevet de pilote privé avion.

À l’issue de leur formation, les ingénieurs ICNA sont titularisés dans le corps des ICNA et exercent principalement au sein de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Leurs missions incluent :

  • La conception et la gestion de systèmes de navigation aérienne ;

  • L’analyse et la régulation du transport aérien ;

  • La supervision de la sécurité et de la sûreté aérienne ;

  • La participation à des projets de recherche et développement dans le domaine aéronautique.

La carrière des ICNA offre des perspectives d’évolution vers des postes d’encadrement supérieur, avec des responsabilités croissantes au sein de la DGAC ou d’autres organismes liés à l’aviation civile.

ENAC - Ingénieur Électronicien des Systèmes de la Sécurité Aérienne

  • Diplôme : Diplôme en ingénierie des systèmes électroniques de la sécurité aérienne de l'ENAC

  • Rattachement : Direction générale de l’aviation civile (DGAC)

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 29 (pour le programme CPGE)

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 604€ / 1 674€ / 1 945 €

Les ingénieurs électroniciens des systèmes de la sécurité aérienne (IESSA) sont formés à l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), établissement public sous tutelle du ministère de la Transition écologique. Recrutés par concours externes, dont un s'appuyant sur le programme de physique de CPGE (ce concours est hors procédure SCEI), les candidats admis obtiennent le statut de fonctionnaire-stagiaire de catégorie A et perçoivent une rémunération pendant leur scolarité.

La formation, d’une durée de trois ans, est accréditée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et confère le diplôme d’ingénieur de l’ENAC. Elle couvre un large spectre de disciplines liées à l’aéronautique et au transport aérien : opérations aériennes, sécurité, systèmes avioniques, gestion du trafic aérien, télécommunications aéronautiques et spatiales. Les élèves bénéficient également d’un stage de pilotage, entièrement gratuit, pouvant conduire jusqu’au brevet de pilote privé avion.

À l’issue de leur formation, les ingénieurs IESSA sont titularisés dans le corps des IESSA et exercent principalement au sein de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) pour une durée minimum de 7 ans (incluant la période de cours). Leurs missions incluent :

  • La conception et la gestion de systèmes de navigation aérienne ;

  • L’analyse et la régulation du transport aérien ;

  • La supervision de la sécurité et de la sûreté aérienne ;

  • La participation à des projets de recherche et développement dans le domaine aéronautique.

La carrière des IESSA offre des perspectives d’évolution vers des postes d’encadrement supérieur, avec des responsabilités croissantes au sein de la DGAC ou d’autres organismes liés à l’aviation civile.

ENSAI - Attaché statisticien de l’INSEE

  • Diplôme : Master mention Mathématiques appliquées, statistique, parcours Science des données pour la décision publique de l'ENSAI et de l'Université de Rennes

  • Rattachement : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 50

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 €

Les attachés statisticiens de l’INSEE sont formés à l’ENSAI (École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information), école publique sous tutelle du ministère de l’Économie. Recrutés par concours externe après une CPGE, via une diversité de filières littéraire (B/L), économique (D2) et scientifique (MP, MPI, PC, PSI), les candidats admis obtiennent directement le statut de fonctionnaire-stagiaire de catégorie A et perçoivent une rémunération pendant leur scolarité.

La formation dure près de deux ans et est spécifiquement conçue pour préparer aux métiers de la statistique publique. Elle couvre un socle solide en statistique, économie appliquée, informatique et analyse de données, avec une spécialisation progressive vers les problématiques de la statistique publique, de la gestion de l’information et de l’évaluation des politiques publiques. Des stages pratiques sont réalisés au sein de l’INSEE ou dans d’autres administrations.

À l’issue de leur formation, les attachés sont titularisés dans la fonction publique et exercent des fonctions variées, notamment :

  • Chargé d’études statistiques dans les directions régionales de l’INSEE ou les ministères ;

  • Responsable de la production d’enquêtes ou de traitements de données publiques ;

  • Méthodologue ou expert en qualité statistique ;

  • Chargé de systèmes d'information dans les services de la statistique publique.

La carrière offre des débouchés stables et évolutifs au sein de l’INSEE, des ministères ou à l’international, avec la possibilité pour quelques attachés statisticien en carrière par an de passer le concours interne pour rentrer dans le corps des Administrateurs de l'INSEE qui fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps des Ponts, Eaux et Forêts et le corps de l'Armement) de catégorie A+.

IMT Nord Europe - Ingénieur de l’Industrie et des Mines

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'IMT Nord Europe

  • Rattachement : Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 10

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 604€ / 1 674€ / 1 945 €

Les ingénieurs de l’Industrie et des Mines (IIM) sont formés à IMT Nord Europe, une grande école d’ingénieurs publique membre de l’Institut Mines-Télécom et partenaire de l’Université de Lille. Les élèves fonctionnaires sont recrutés via le concours Mines-Télécom, accessible aux élèves de classes préparatoires scientifiques (filières MP, PC, PSI). Les candidats admis obtiennent le statut d’élève-fonctionnaire et perçoivent une rémunération pendant leur scolarité.

La formation d’ingénieur généraliste, d’une durée de trois ans, couvre un large spectre de disciplines : sciences de l’ingénieur, numérique, environnement, énergie, matériaux, génie civil, cybersécurité, intelligence artificielle, etc. Les élèves peuvent personnaliser leur cursus grâce à huit parcours thématiques et cinq profils ingénieur, en fonction de leur projet professionnel.

À l’issue de leur formation, les ingénieurs IIM sont titularisés dans le corps des IIM, un corps de la fonction publique d’État à vocation interministérielle, rattaché statutairement au ministère de l’Économie. Ils s’engagent à servir l’État pendant au moins huit ans.

Les ingénieurs IIM exercent des fonctions variées, notamment :

  • Chargé d’inspection ou de contrôle dans les domaines de la sécurité industrielle, de la sûreté nucléaire, de la protection de l’environnement, etc. ;

  • Pilote de politiques publiques d’innovation, de transition énergétique ou numérique ;

  • Responsable de projets industriels ou technologiques au sein de l’administration centrale ou des services déconcentrés ;

  • Expert ou conseiller technique auprès des ministères, des agences nationales ou des collectivités territoriales.

1 à 2 IIM en carrière par an ont la possibilité de passer le concours interne pour rentrer dans le corps des Mines qui fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Ponts, Eaux et Forêts, le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.

EIVP – Ingénieur et Architecte d'Administration Parisienne

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'EIVP, spécialité Génie Urbain

  • Rattachement : Ville de Paris

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 15

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 674€ / 1 674€ / 1 945 €

Les Ingénieur et Architecte d'Administration Parisienne (ex Ingénieurs de la Ville de Paris - IVP) formés à l’EIVP sont des fonctionnaires-stagiaires de catégorie A dès leur entrée en formation, ce qui leur garantit une rémunération pendant leurs études. Le recrutement s’effectue via un concours spécifique organisé par la Ville de Paris, accessible aux élèves issus de classes préparatoires scientifiques (filières MP, PC et PSI).

La formation, d’une durée de trois ans, est accréditée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et délivre le diplôme d’ingénieur de l’EIVP. Elle repose sur un enseignement pluridisciplinaire qui conjugue les sciences de l’ingénieur et les enjeux spécifiques à la gestion urbaine dans une métropole comme Paris. Les domaines couverts sont notamment :

  • l’aménagement du territoire et l’urbanisme ;

  • le génie civil et la construction durable ;

  • l’eau, les déchets, l’énergie et l’environnement ;

  • la mobilité urbaine et les transports ;

  • les systèmes d’information géographique (SIG) ;

  • la gestion des risques et la résilience urbaine.

Des stages sont intégrés au cursus, souvent au sein des services de la Ville de Paris, permettant aux élèves de se confronter à des projets concrets de maîtrise d’ouvrage publique et de gestion technique de la ville.

À l’issue de leur scolarité, les élèves sont titularisés dans le corps des Ingénieur et Architecte d'Administration Parisienne. Ce corps de fonctionnaires territoriaux est propre à la Ville de Paris et relève du statut de la fonction publique territoriale. Les ingénieurs de la Ville de Paris peuvent occuper une grande diversité de fonctions dans les directions techniques de la mairie. Parmi les principaux métiers exercés :

  • Chef de projet en aménagement urbain : pilotage de projets d’aménagement d’espaces publics, de rénovation de quartiers ou de création d’infrastructures ;

  • Ingénieur en maîtrise d’ouvrage publique : conduite opérationnelle de projets d’infrastructures (voirie, réseaux, bâtiments) ;

  • Responsable de service technique ou environnemental : encadrement d’équipes chargées de l’entretien, du développement ou de la gestion durable des équipements urbains ;

  • Chargé de mission en transition écologique : déploiement de stratégies en matière de climat, d’énergie ou de biodiversité à l’échelle parisienne ;

  • Expert en gestion des risques ou résilience : mise en œuvre de politiques publiques de prévention des risques naturels, sanitaires ou technologiques ;

  • Ingénieur SIG / data urbaine : développement d’outils numériques pour le pilotage des politiques publiques urbaines.

ENTPE – Ingénieur des Travaux Publics de l’État

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'ENTPE

  • Rattachement : Ministères aménagement du territoire transition écologique

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 112

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 604€ / 1 674€ / 1 945 €

Les ingénieurs des Travaux Publics de l’État (ITPE) sont des fonctionnaires-stagiaires de catégorie A dès leur entrée à l’ENTPE, bénéficiant d’une rémunération pendant leurs trois années de formation. Le recrutement s’effectue principalement via le concours externe TPE, accessible après les classes préparatoires scientifiques (filières MP, MPI, PC, PSI, PT, TSI et BCPST). Il est organisé sur le concours Mines-Télécom de la Banque Mines-Ponts et G2E en BCPST. Les candidats admis s’engagent à servir l’État pour une durée de 8 ans après la fin de leur formation.

La formation des TPE à l’ENTPE est accréditée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et conduit à l’obtention du diplôme d’ingénieur de l’ENTPE. Elle se déroule à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, et combine un socle scientifique d’excellence avec une formation professionnalisante tournée vers l’action publique.

Les enseignements couvrent un spectre large, incluant notamment :

  • génie civil, infrastructures et matériaux ;

  • aménagement du territoire et urbanisme ;

  • mobilités, transports et logistique ;

  • environnement, eau, risques, climat ;

  • bâtiment, énergie et performance durable ;

  • outils de gestion, économie publique, droit et politiques publiques.

Un parcours personnalisé permet aux élèves de choisir des spécialisations dès la deuxième année. La formation inclut des stages en administration centrale, en services déconcentrés (DREAL, DDT, etc.) ou dans des établissements publics comme le CEREMA ou Voies Navigables de France.

À l’issue de leur scolarité, les élèves sont titularisés dans le corps des ingénieurs des Travaux Publics de l’État (ITPE), rattaché au ministère de la Transition écologique (et ses déclinaisons successives). Leur carrière débute en général dans l’administration centrale, les services déconcentrés ou des établissements publics sous tutelle. Les ingénieurs TPE occupent des postes variés à fort impact sur les politiques publiques. Les principaux débouchés incluent :

  • Chef de projet ou maître d’œuvre public : pilotage de projets d’infrastructures (routes, ponts, ouvrages hydrauliques, etc.) ou de rénovation urbaine ;

  • Chargé de mission en aménagement ou urbanisme : planification territoriale, politiques foncières, documents d’urbanisme ;

  • Responsable environnement ou risques : gestion de l’eau, des déchets, des risques naturels ou industriels, lutte contre le changement climatique ;

  • Expert technique ou réglementaire : élaboration et contrôle des normes dans le bâtiment, la mobilité, ou la sécurité des infrastructures ;

  • Manager public territorial ou national : encadrement d’équipes techniques dans les DREAL, DDT, ou grandes directions ministérielles ;

  • Chercheur ou ingénieur d’études : dans des organismes comme le CEREMA, le BRGM, l’IGN ou des agences de recherche.

Le corps des ITPE ouvre l'accès au concours interne pour accéder au Corps des Ponts, Eaux et Forêts à l'instar de 4 autres corps techniques (IEEAC, ISGN, ITM, IAE), les nominations représentent 2 à 3 ingénieurs par an tout corps confondu. le corps des Ponts, Eaux et Forêts fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.

ENSG-Géomatique - Ingénieur des Sciences Géographiques et du Numérique

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'ENSG-Géomatique

  • Rattachement : Institut national de l’information géographique et forestière (IGN)

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 21

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 €

Les ingénieurs des sciences géographiques et du numérique (ISGN) sont formés à l’ENSG-Géomatique, école publique sous tutelle du ministère de la Transition écologique et solidaire, et rattachée à l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Les élèves fonctionnaires sont recrutés sur concours externe, via une grande diversité de filière littéraire (B/L), sciences de l'ingénieur (MP, MPI, PC, PSI, PT) et sciences de la terre (BCPST), et intègrent le corps des ISGN dès leur entrée en formation, bénéficiant ainsi du statut de fonctionnaire-stagiaire et d’une rémunération pendant leur scolarité.

La formation, d’une durée de trois ans, est accréditée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et confère le grade de master. Elle couvre l’ensemble des disciplines de la géomatique : acquisition, traitement, modélisation, analyse, représentation et diffusion de l’information géographique. Les enseignements incluent la géodésie, la topographie, la photogrammétrie, la télédétection, les systèmes d’information géographique (SIG), la cartographie, l’analyse spatiale, l’informatique et la programmation. Des stages pratiques sont réalisés, notamment au sein de l’IGN, permettant aux élèves d’appliquer leurs compétences sur des projets concrets.

À l’issue de leur formation, les ingénieurs ISGN sont titularisés dans le corps des ISGN et exercent principalement au sein de l’IGN. Leurs missions incluent :

  • La conception, la production et la mise à jour de bases de données géographiques de référence ;

  • Le développement et la maintenance de systèmes d’information géographique et de services numériques associés ;

  • La recherche et l’innovation dans les domaines de la géomatique et des sciences de l’information géographique ;

  • L’expertise et le conseil technique auprès des services de l’État, des collectivités territoriales et des partenaires internationaux.

Le corps des ISGN ouvre l'accès au concours interne pour accéder au Corps des Ponts, Eaux et Forêts à l'instar de 4 autres corps techniques (IEEAC, ITPE, ITM, IAE), les nominations représentent 2 à 3 ingénieurs par an tout corps confondu. le corps des Ponts, Eaux et Forêts fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.

École Nationale de la Météorologie – Ingénieur des Travaux de la Météorologie

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'école nationale de la météorologie

  • Rattachement : Météo France

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 29

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 604€ / 1 674€ / 1 945 €

Les ingénieurs des travaux de la météorologie (ITM) sont des fonctionnaires-stagiaires de catégorie A dès leur entrée en formation à l’École nationale de la météorologie (ENM), située à Toulouse et rattachée à Météo-France, établissement public administratif sous tutelle du ministère de la Transition écologique.

Le recrutement s’effectue via un concours externe organisé par Météo-France, principalement accessible aux élèves des classes préparatoires scientifiques (filières MP, MPI, PC, PSI et BCPST). Les candidats admis bénéficient d’une rémunération pendant toute leur scolarité, en contrepartie d’un engagement à servir l’État pendant huit ans.

La formation d’ITM dure trois ans et est accréditée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI). Elle conduit à l’obtention du diplôme d’ingénieur de l’ENM, spécialisé en météorologie, climatologie, environnement et technologies associées. Le programme est pluridisciplinaire et comprend :

  • physique de l’atmosphère, dynamique et thermodynamique météorologique ;

  • prévision numérique du temps, modélisation climatique ;

  • instrumentation, traitement du signal, télédétection, radars et satellites ;

  • informatique scientifique, programmation et gestion de données massives (big data) ;

  • gestion des risques climatiques et naturels ;

  • applications à l’environnement, à l’aéronautique, à l’agriculture ou à la sécurité civile.

La formation inclut des stages techniques ou scientifiques dans les services opérationnels de Météo-France ou d’autres institutions nationales, européennes ou internationales.

À l’issue de leur scolarité, les élèves sont titularisés dans le corps des ingénieurs des travaux de la météorologie (ITM). Ce corps est rattaché statutairement à Météo-France, mais permet aussi des mobilités dans d’autres services de l’État ou établissements publics. Les ITM exercent des fonctions variées à l’interface entre la science, la technologie et le service public. Leurs débouchés couvrent :

  • Prévisionniste météorologue : élaboration de bulletins pour le grand public, la sécurité civile, l’aéronautique, ou les secteurs sensibles comme l’agriculture ou l’énergie ;

  • Ingénieur climat : analyse des évolutions climatiques, participation aux politiques d’adaptation, production de scénarios pour les collectivités et ministères ;

  • Spécialiste en télédétection et instrumentation : développement et exploitation de capteurs météo (radars, satellites), traitement des données d’observation ;

  • Ingénieur modélisateur : participation à la conception et à l’amélioration des modèles de prévision du temps ou du climat ;

  • Ingénieur informatique ou data scientist : gestion de systèmes de calcul intensif, développement d’outils d’aide à la décision climatique ;

  • Chargé d’études ou de recherche appliquée : dans les domaines du risque météorologique, de la qualité de l’air, ou de l’impact environnemental.

Le corps des ITM ouvre l'accès au concours interne pour accéder au Corps des Ponts, Eaux et Forêts à l'instar de 4 autres corps techniques (IEEAC, ITPE, IAE, ISGN), les nominations représentent 2 à 3 ingénieurs par an tout corps confondu. le corps des Ponts, Eaux et Forêts fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.

ENGEES – Ingénieur de l’Agriculture et de l’Environnement (IAE)

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'ENGEES

  • Rattachement : Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 20

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 604€ / 1 674€ / 1 945 €

Les ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement (IAE) sont recrutés comme fonctionnaires-stagiaires de catégorie A via un concours spécifique du ministère chargé de l’agriculture. Ce concours est principalement accessible après les classes préparatoires scientifiques BCPST, mais est aussi ouvert aux filières MP, PC ou PSI. Les élèves admis obtiennent un statut de fonctionnaire dès l’entrée à l’école et perçoivent une rémunération pendant toute la durée de leur formation. En contrepartie, ils s’engagent à servir l’État pour une durée minimale de 8 ans.

La formation se déroule à Strasbourg, dans une école spécialisée dans les sciences de l’eau, des milieux naturels, de l’environnement, de l’aménagement et des services publics, l'ENGEES. Les enseignements associent bases scientifiques solides et savoir-faire opérationnel autour des grands enjeux de transition écologique et de gestion des ressources. Les domaines clés incluent :

  • hydraulique urbaine et rurale, eaux usées, eau potable ;

  • gestion intégrée des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) ;

  • écologie appliquée, sols et pollution diffuse ;

  • génie civil appliqué à l’environnement et aux infrastructures ;

  • services publics de l’eau, de l’assainissement et des déchets ;

  • économie de l’environnement, politiques publiques, droit rural et environnemental.

La formation inclut des stages obligatoires (en services déconcentrés, agences de l’eau, DDT, DREAL ou établissements publics comme l’OFB) ainsi qu’un projet de fin d’études appliqué aux problématiques de terrain.

À l’issue de leur formation, les élèves sont titularisés dans le corps des ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement (IAE), relevant du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, avec possibilité de mobilité dans d’autres administrations (écologie, santé, intérieur, etc.). Notamment, il rejoigne au sein du même corps les fonctionnaire-stagiaire de l'Institut Agro Dijon. Les ingénieurs IAE formés à l’ENGEES sont amenés à exercer des fonctions techniques, scientifiques et managériales sur tout le territoire, dans des contextes très variés. Parmi les débouchés les plus fréquents :

  • Chargé de mission en gestion de l’eau ou des milieux naturels : suivi de la qualité de l’eau, élaboration et mise en œuvre de SAGE, animation de programmes de restauration de rivières ou de zones humides ;

  • Ingénieur des services déconcentrés (DDT, DRAAF, DREAL) : instruction des dossiers réglementaires, contrôle de conformité environnementale, gestion des risques naturels ou agricoles ;

  • Conseiller technique pour les politiques agricoles ou environnementales : appui aux collectivités, chambres d’agriculture, projets agroenvironnementaux ;

  • Chef de projet en infrastructures hydrauliques ou d’assainissement : conduite d’opérations de maîtrise d’ouvrage publique dans les collectivités locales ou les opérateurs de l’État ;

  • Expert ou inspecteur en établissements publics : Agences de l’eau, OFB, INRAE, opérateurs du ministère de l’environnement ou de la santé.

Le corps des IAE ouvre l'accès au concours interne pour accéder au Corps des Ponts, Eaux et Forêts à l'instar de 4 autres corps techniques (IEEAC, ITPE, ITM, ISGN), les nominations représentent 2 à 3 ingénieurs par an tout corps confondu. le corps des Ponts, Eaux et Forêts fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.

L'Institut Agro Dijon – Ingénieur de l’Agriculture et de l’Environnement

  • Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'Institut Agro Dijon, spécialité agronome

  • Rattachement : Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

  • Nombre de postes ouverts en 2025 : 39

  • Durée de la formation : 3 ans

  • Solde en étude : 1 604€ / 1 674€ / 1 945 €

Les ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement (IAE) recrutés à l’Institut Agro Dijon accèdent au statut de fonctionnaire-stagiaire de catégorie A dès leur entrée en école. Ce statut leur garantit une rémunération pendant toute la durée de la formation (trois ans).

Le recrutement s’effectue via un concours national du ministère de l’Agriculture, accessible aux élèves des classes préparatoires BCPST. Les élèves s’engagent à servir l’État pendant au moins huit ans à l’issue de leur scolarité.

La formation des ingénieurs IAE à l’Institut Agro Dijon est accréditée par la CTI (Commission des titres d’ingénieur) et permet l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome. Elle est centrée sur les enjeux agricoles, alimentaires, environnementaux et territoriaux, et met l’accent sur la pluridisciplinarité et les politiques publiques. Les principaux axes de formation comprennent :

  • Agronomie, écologie et productions végétales ;

  • Systèmes agricoles, politiques agricoles et durabilité ;

  • Enjeux alimentaires, industries agroalimentaires et qualité ;

  • Environnement, eau, biodiversité, sols ;

  • Économie rurale, développement territorial, politiques publiques ;

  • Méthodes de gestion de projet, communication, ingénierie publique.

Les élèves fonctionnaires suivent un parcours dédié, avec des enseignements spécifiques au service de l’action publique et des stages longs dans les services déconcentrés (DRAAF, DDT(M)), établissements publics (INRAE, OFB), ou ministères.

Les élèves sont titularisés à la fin de leur scolarité dans le corps des ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement (IAE), rattaché au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Notamment, il rejoigne au sein du même corps les fonctionnaire-stagiaire de l'ENGEES. Ce corps interministériel peut également conduire à des missions dans d’autres ministères (écologie, transition énergétique, intérieur, etc.). Les ingénieurs IAE issus de l’Institut Agro Dijon peuvent exercer une grande diversité de fonctions, souvent de terrain et au cœur de la mise en œuvre des politiques publiques :

  • Chargé de mission en agriculture durable ou agroécologie : animation de dispositifs territoriaux, accompagnement des transitions agricoles ;

  • Inspecteur en services déconcentrés : contrôle des exploitations, instruction des aides PAC, évaluation environnementale de projets agricoles ;

  • Expert en politiques publiques rurales : appui aux collectivités locales, planification territoriale, développement économique rural ;

  • Chef de projet environnement ou eau : gestion des ressources naturelles, suivi de bassins versants, animation de SAGE ou de démarches GIZC ;

  • Conseiller technique en administration centrale ou opérateur public : Agence bio, FranceAgriMer, INRAE, établissements publics.

Le corps des IAE ouvre l'accès au concours interne pour accéder au Corps des Ponts, Eaux et Forêts à l'instar de 4 autres corps techniques (IEEAC, ITPE, ITM, ISGN), les nominations représentent 2 à 3 ingénieurs par an tout corps confondu. le corps des Ponts, Eaux et Forêts fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps de l'Armement et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.

Pierre Quiros
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Pierre Quiros